mardi 14 janvier 2025

Sinitiro soldat d'infanterie.

 

COLONIE 14402 – ZONE DÉSERTIQUE – FIN DE JOURNÉE

Une étendue désolée, balayée par un vent chargé de poussière rouge, s'étend à perte de vue. Le sol est parsemé de débris – des morceaux d'armures, des armes abandonnées, et des carcasses de Kavouri. Les vestiges d'une bataille récente jonchent le paysage, silencieux témoins d'un carnage passé.

SINITIRO, silhouette solitaire imposante dans son armure DARGON usée et marquée par les combats, marche d’un pas lent mais déterminé. Sur son épaule, KIKO, son petit compagnon hybride, observe les environs, alerte mais curieux.

SINITIRO murmure, plus pour lui-même que pour KIKO...

« Encore un désert. Toujours des déserts. On se bat, on saigne... et pour quoi ? » « Une planète de plus pour l’humanité ? » « Une nouvelle colonie qu’ils oublieront dès qu’elle tombera. »

KIKO penche la tête en entendant sa voix, comme pour l’encourager à continuer. Sinitiro esquisse un sourire fatigué, presque imperceptible.

« Tu veux que je parle, hein ? » « T’es bien le seul... » après un long silence stoïque SINITIRO sort de da torpeur, « J’ai plus rien à dire, KIKO. Plus rien qui vaille la peine d’être entendu. »

KIKO gratte son épaule, pointant un objet brillant au sol. Sinitiro s’arrête, le regarde, puis se penche pour ramasser une balle déformée. Il la fait rouler entre ses doigts gantés.

Une balle tirée, une balle perdue. (Long soupir) J’aurais dû en finir avec ça, il y a longtemps. Mais toi… toi, t’es là pour me rappeler que je suis toujours en vie.

Il balance la balle au loin. KIKO pousse un cri de protestation, comme si c’était un trésor gaspillé.

SINITIRO se relève « T’inquiète pas, y’en aura d’autres. »

Alors qu’ils reprennent leur marche, un bruit mécanique se fait entendre. Un drone éclaireur Kavouri surgit à une vingtaine de mètres, ses capteurs tournant frénétiquement. Sinitiro s’immobilise, ses yeux se rétrécissant sous son casque.

SINITIRO à voix basse « Et voilà… eux, ils ne manquent jamais un rendez-vous. »

Le drone émet un signal strident.

DRONE KAVOURI « Cible détectée.»

Sinitiro n'y fait aucune remarque. Il s’agenouille lentement, son fusil glissant dans ses mains comme une extension de lui-même. Une rafale bien placée éclate le drone en morceaux.

KIKO pousse un cri de joie, sautillant sur son épaule. Sinitiro souffle, las.

SINITIRO en regardant KIKO.

« T’en fais pas. C’était rien. Mais là où il y en a un, il y en a toujours d’autres.»

Il regarde l’horizon, plissant les yeux. Un bruit sourd commence à résonner, comme un tambour, régulier et menaçant. Le sol tremble légèrement. KIKO bondit au sol, nerveux.

SINITIRO, Serrant les dents, « Voilà. Je savais que c’était trop calme. »

À l’horizon, une meute de Kavouri surgit, leurs formes insectoïdes se déplaçant à une vitesse terrifiante. Ils sont des dizaines, armés de leurs hurlements perçant l’air.

Sinitiro regarde la horde, immobile. Il semble presque résigné, mais un éclat de défi traverse ses yeux.

SINITIRO  à voix basse, « Encore eux. Toujours eux. Chaque jour, je me dis que ce sera le dernier. Que cette fois, ils m’auront. Mais non. Pas aujourd’hui. »

Il dépose KIKO derrière un rocher.

« Toi, reste là. Pas question que tu te fasses grignoter. Moi, j’ai déjà tout perdu, mais toi… toi, t’as encore une chance. »

KIKO pousse un petit gémissement, mais obéit. Sinitiro ajuste son fusil, vérifiant chaque composant avec des gestes précis. Il inspire profondément.

SINITIRO en monologue... se fait la réflextion.

« Tant qu’il y a des balles, il y a de l’espoir. Tant que je tiens debout, ils ne passeront pas. »

La première vague de Kavouri s’élance, hurlante. Sinitiro vise calmement et ouvre le feu. Chaque tir est précis, abattant les créatures une par une. Mais la horde ne faiblit pas.

Entre deux tirs, SINITIRO parle à voix basse, presque comme s’il s’adressait à quelqu’un qui n’est pas là :

« Tu te souviens, Helena ? T’étais là, avant tout ça. Avant que la guerre me prenne. Je me bats encore… mais je sais même plus pourquoi. Peut-être pour toi. Peut-être pour pas oublier. »

Un Kavouri bondit sur lui. Sinitiro pivote, attrape son couteau, et plante la lame dans le crâne de la créature. Il la repousse, son visage durci.

SINITIRO en grondant, « Pas aujourd’hui. »

Les corps des Kavouri s’empilent autour de lui, mais il vacille. Le souffle court, il continue de tirer, ses munitions s’épuisant. KIKO, inquiet, pousse un cri.

SINITIRO Regardant KIKO, « T’inquiète pas, petit. Je tiens encore. »

La dernière créature tombe enfin. Sinitiro se tient debout, seul au milieu des corps, son armure éclaboussée de sang. Il pose un genou à terre, épuisé, mais vivant.

KIKO grimpe sur son épaule et le regarde avec de grands yeux. Malgré le visage maculée de sang, malgré cela la lassitude se lit sur son visage. Sinitiro pousse un soupir long et lourd.

SINITIRO dit Tout bas, presque un murmure...

« J’en suis las... »



jeudi 2 janvier 2025

Cyborg de dernière génération.

 


Les Chroniques du Projet USCA : Le Destin Tragique de Charles Surugue

Une offre singulière

À 53 ans, Charles Surugue était un homme que la retraite avait laissé à la dérive. Sa vie était devenue une succession de journées ternes, entre les matinées désolantes devant les émissions de télévision et les promenades sans but dans un quartier déserté par l'espoir. Quand il apprit l'existence de la campagne de recrutement du Département Recherche Cyborg Technologie Industrie (D.R.C.T.I.), un rictus cynique étira ses lèvres.

Le programme cherchait des volontaires — ou plutôt des cobayes — pour tester la nouvelle génération d'unités synthétiques de combat autonome : les USCA. Transformés en machines de guerre ultra-perfectionnées, ces cyborgs étaient présentés comme l'avenir des champs de bataille. Mais les rumeurs évoquaient des expériences hasardeuses, des technologies en version bêta et des tests qui avaient plus de points communs avec un laboratoire de Frankenstein qu'avec une initiative militaire éthique.

« Mourir pour mourir, autant que ce soit avec panache, » songea Charles.

Avec un mélange d'ironie et de défi, il signa son engagement.

La renaissance dans l'acier

Charles n'était plus.

Du moins, pas dans le sens où il se percevait autrefois. Son corps vieillissant avait été remplacé par une carcasse mécanique à la pointe de la technologie. Sa vision était désormais décuplée par des capteurs à large spectre, pilotés par des algorithmes d’analyse cognitive si avancés qu'ils anticipaient ses besoins avant même qu'il ne les formule. Ses mains, autrefois tremblantes, étaient devenues des instruments précis, capables de dépecer une armure ennemie ou d'effectuer une chirurgie de fortune. Et son esprit, alimenté par les dernières avancées en nanotechnologie, bouillonnait d'une efficacité et d'une clarté qu'il n'avait jamais connues.

Équipé des connaissances et des compétences de centaines de combattants vétérans, Charles — ou plutôt l'USCA-137 — était une arme vivante. Les champs de bataille devinrent son domaine. Ses exploits, marqués par des stratégies brillantes et une brutalité froide, firent de lui une légende. Lors des combats les plus sanglants, il était celui que les soldats préféraient avoir à leurs côtés, et que leurs ennemis redoutaient de croiser.

Les hauts dignitaires de l’empire lui accordèrent des médailles, des discours enflammés glorifièrent son sacrifice. Il était devenu un héros de guerre. Mais dans l’ombre, des murmures désobligeants commençaient à se faire entendre.

La chute de l’ange d’acier

La gloire fut de courte durée. Les premiers signes de dysfonctionnement étaient subtils : une réaction disproportionnée ici, une décision aberrante là. Mais bientôt, les USCA de cette génération prirent un virage tragique.

Les nanotechnologies qui amplifiaient leur cognition commençèrent à détruire leur équilibre mental. Schizophrénie, hallucinations, comportements meurtriers... Ces anomalies firent de ces machines des dangers pour leurs propres camps. Charles, naguère héros acclamé, était maintenant un symbole de peur. Ses exploits furent réduits au silence, ses faits d’armes rayés des registres officiels.

Pour l’empire, il ne s'agissait pas seulement d'un problème technologique, mais d'une menace pour son image. Le D.R.C.T.I., pilier de l’économie impériale, ne pouvait se permettre un scandale. La solution fut impitoyable : une opération de sécurité nationale fut mise en place pour éliminer tous les USCA de cette génération.

Le sacrifice d'un homme

Charles Surugue n'avait jamais été dupe. Lorsqu'il avait signé pour le programme, il savait qu'il ne sortirait jamais indemne de cette aventure. Mais il n’avait pas prévu que son destin s’écrirait avec une telle ironie.

Pour le bien de l’état, pour préserver l’image d’une institution qui l’avait d’abord glorifié puis rejeté, il fut traqué et abattu. Ses restes furent effacés des registres, et son nom ne fut jamais prononcé à nouveau dans les sphères officielles.

« Si je dois mourir, que ce soit avec panache, » avait-il dit un jour.

Et ainsi, Charles Surugue fut sacrifié sur l’autel de la raison d’État, un héros transformé en martyrs oubliés. Son épopée devint une légende murmurée parmi les soldats, un rappel poignant des sacrifices qu'exige l'empire pour son propre intérêt.

Une mémoire effacée

Dans les bureaux climatisés du D.R.C.T.I., on continuait à perfectionner les prochaines générations d’USCA, en effaçant soigneusement toute trace des erreurs passées. L’histoire de Charles Surugue, comme celle de tant d’autres, était reléguée aux archives scellées. Mais dans les zones de combat, là où les hommes continuent de se battre, son souvenir persistait.

Et parfois, dans le fracas des batailles, certains jurent entendre une voix murmurer : « Mourir pour mourir, autant que ce soit avec panache. »


dimanche 1 décembre 2024

Commando : Le Design

 

Développement et création d'un Charter Design :

Armure des U.C.C.R. : L'outil ultime pour la domination en combat rapproché

Armure étudiée spécialement pour les U.C.C.R. unité commando de combat rapproché. Son poids a été réduit pour accroître leur mobilité. Du fait elle ne protège essentiellement que les organes vitaux. Différente version sont réalisé en fonction des situations rencontré en mission. Selon le type d’environnement le design de l'armure se doit d'être adapté aux froid au temps pluvieux au environnement tropicaux ou désertique.

Développe davantage le concepts de l'armure en fonction du scénario.

Les armures des U.C.C.R. ne sont pas de simples protections corporelles ; elles incarnent une philosophie : celle d’allier l’homme et la machine pour maximiser efficacité et survie dans des environnements extrêmes.

Pour le design des armures des U.C.C.R., l'objectif est d'allier légèreté, modularité et efficacité, tout en incorporant des éléments visuels qui reflètent leur spécialisation et leur adaptabilité.

Les U.C.C.R. doivent arborer un design agressif mais fonctionnel, combinant un minimalisme technique avec des motifs adaptatifs.

Par exemple :

  • Des motifs hexagonaux sur les plaques, symbolisant robustesse et flexibilité.

  • Une lumière LED discrète sur l’armure, activable pour signaler la position etc..

Chaque armure peut aussi inclure des touches personnalisables : un emblème d'unité, des gravures sur le casque, ou des couleurs spécifiques à la mission pour refléter l'esprit d'équipe.

Le but est de concevoir un design d'armures le plus proche de la naration tout en s’intégrant parfaitement au cadre du scénario sans en trahir l’essence.  


mardi 26 novembre 2024

Kavouri Biomecanique.

 


Les Kavouri : Une civilisation étrangère et implacable

Biologie biomécanique – La fusion de deux mondes

Les Kavouri ne sont ni entièrement organiques, ni entièrement mécaniques. Leur constitution biomécanique semble être le fruit d’une évolution ou d’une ingénierie que les scientifiques humains n’ont jamais rencontrée. Leur corps est composé d’exosquelettes métalliques vivants, capables de se régénérer et de s’adapter. Chaque Kavouri est une combinaison parfaite d’efficacité technologique et de résilience biologique. Cette fusion leur confère une résistance exceptionnelle, une vitesse effroyable, et une capacité de survie qui dépasse l’entendement.

La reproduction des Kavouri repose sur un processus qu’on ne peut que qualifier d’effrayant. À l’état larvaire, les Kavouri sont incubés dans des cavités biomécaniques, des sortes de cocons semi-organiques qui utilisent des ressources environnantes – chaleur, minéraux, et même la matière vivante – pour accélérer leur développement. En quelques heures seulement, une larve devient un combattant adulte prêt à rejoindre le collectif. Ce cycle de reproduction rapide, combiné à leur structure de ruche, fait des Kavouri une force exponentielle, toujours en expansion.

La ruche et le combat – Une force implacable

Au combat, les Kavouri ne se battent pas comme des individus mais comme des extensions d’une seule volonté, celle de la ruche. Ils se déplacent en parfaite synchronisation, formant des essaims tactiques qui adaptent constamment leur stratégie. Là où une armée humaine se divise par spécialités, les Kavouri sont tous polyvalents, chacun capable de se transformer pour répondre aux besoins du moment. Une créature au sol peut déployer des appendices mécaniques pour devenir un tireur à distance ou, si nécessaire, une machine de siège.

Leur nombre est leur arme ultime. Lorsque les Kavouri attaquent, ils submergent leurs adversaires avec une telle intensité que même les plus disciplinées des forces humaines se retrouvent débordées. Mais ce n’est pas qu’une simple question de quantité : chaque Kavouri se bat sans peur, sans relâche, avec une violence froide et méthodique.

Une culture étrangère – Le tabou de la mort

L’aspect le plus déroutant des Kavouri réside dans leur culture, profondément ancrée dans une philosophie collective où la mort n’a pas sa place. Pour eux, la mort n’est pas un événement naturel ou inévitable, mais un concept déshonorant. Elle est perçue comme une faiblesse, une trahison envers la ruche.

Parler de la mort ou simplement la concevoir est un acte qui provoque un malaise extrême au sein de leur société. Ceux qui s’écartent de cette norme sont immédiatement “effacés”. Ce terme, bien que difficile à traduire, semble décrire une sorte de dissolution dans la conscience collective. L’individu fautif est déconnecté, son existence est éradiquée non seulement physiquement mais aussi psychiquement. Son souvenir est supprimé de la mémoire de la ruche, comme s’il n’avait jamais existé.

La clé de cette philosophie réside dans leur esprit collectif. Chaque Kavouri est une partie intégrante d’une conscience partagée, et l’individualité est perçue comme une aberration. C’est pourquoi ils méprisent les autres espèces, notamment celles qui se battent pour des idéaux personnels ou pour la survie individuelle. Ce mépris va jusqu’à se manifester sur le champ de bataille : les Kavouri ne prennent pas de prisonniers et ignorent toute tentative de négociation ou de reddition.

La clémence ? Une hérésie.

La notion de pitié ou de clémence est totalement étrangère aux Kavouri. Pour eux, montrer de la clémence, c’est accepter l’existence de la faiblesse, et la faiblesse est incompatible avec leur vision du collectif. Ceux qui osent demander grâce sont non seulement éliminés, mais leur comportement est souvent utilisé comme exemple pour renforcer la détermination des Kavouri. Toute espèce incapable de comprendre cette brutalité est simplement considérée comme une ressource à consommer.

Une guerre psychologique et physique

Ce qui rend les Kavouri encore plus terrifiants, c’est leur effet sur le moral des espèces qu’ils attaquent. Leur absence totale d’émotions visibles – ni peur, ni colère, ni joie – fait d’eux des adversaires inhumains. Leur esprit de ruche, qui fonctionne comme une seule entité, semble toujours en avance sur les stratégies humaines, adaptant chaque mouvement avec une efficacité déconcertante.

Pour les survivants humains, les Kavouri incarnent la terreur ultime : une force inépuisable, dépourvue de pitié et impossible à raisonner. Leur avancée est souvent précédée par des cris stridents – une sorte de signal biologique ou mécanique – qui paralyse les esprits les plus courageux. Ce bruit est rapidement suivi par une marée sombre d’ombres biomécaniques, prêtes à tout annihiler.

Les Kavouri, une énigme tragique

Mais derrière cette façade impitoyable, les Kavouri pourraient être bien plus qu’une simple force destructrice. Qui les a créés ? Leur esprit collectif est-il une évolution naturelle ou le produit d’une expérience ancienne ? Ces questions restent sans réponse, mais elles alimentent les craintes : les Kavouri pourraient bien être les vestiges d’une civilisation autrefois glorieuse, tombée sous le poids de sa propre ambition.

Pour l’instant, une chose est claire : face aux Kavouri, il n’y a qu’un seul choix. Résister… ou disparaître.



samedi 9 novembre 2024

Temple.

 

Sous l’éclat spectral des trois lunes de la colonie 23331, un véhicule blindé de reconnaissance fend la nuit. Le moteur ronronne, étouffé par le silence oppressant des plaines. La lumière bleutée des phares balaie les reliefs rocheux et les herbes hautes, projetant des ombres tremblantes sur le paysage. À son bord, le chef d’équipe, Tharreau Paul Antoine, un grand gaillard de 27 ans au sourire contagieux et à l’âme d’aventurier, tenait fermement le volant. Il commande fièrement son éclaireur blindé, flanqué de ses deux camarades Ronald et Bastide.

Les Dargon, forces spéciales redoutées, comptent sur leur unité d'éclaireur les Sentinelles de l’Aube pour être les premiers à mettre pied sur les futures colonies, détecter et annihiler tout danger. On les appelle les "Nettoyeurs", un surnom péjoratif qui leur colle à la peau. Mais pour Paul, Bastide, et Ronald, ces éclaireurs, la moquerie n’a que peu d’importance. Ils sont en quête d’aventure, et leur réputation leur suffit.

Le paysage qui défile sous leurs roues est monotone : de vastes plaines entrecoupées de monts rocheux, balayés par des brises et de brèves averses. Une planète paisible. Trop paisible, disent certains. Rien de notable à signaler, à part cette fois où Paul s’est *héroïquement* blessé en tentant d’éplucher un fruit local. Le couteau avait ripé, se plantant dans son propre biceps, sous les rires moqueurs de ses compagnons.

Paul avait l’habitude de dédramatiser, même les missions les plus tendues, ce qui agaçait parfois ses camarades autant que cela les rassurait. A la fois concentré et détendu, guide le véhicule avec l’assurance d’un vétéran. Ce soir-là, la mission est simple : trouver un lieu pour bivouaquer et reprendre des forces. Pas un péril à l’horizon, pas une menace à éradiquer. Une routine qui, pour les Sentinelles de l’Aube, frôle l’humiliation.

Ronald, blond peroxydé de 25 ans, massait distraitement ses biceps, son humeur joviale en décalage complet avec l’atmosphère qui s’alourdissait.

"On s’emmerde," déclare Ronald en s’étirant, brisant le silence.

"On dirait que cette foutue planète est morte depuis des siècles," grogne Ronald depuis le siège passager.

Il tape nerveusement du pied sur le tableau de bord.

"Sérieusement, on pourrait au moins avoir un caillou un peu agressif, histoire de se dérouiller."

"Même pas un fichu lézard à écraser. Sérieusement, c’est ça notre mission ?"

Paul, aux commandes, lance un regard amusé dans le rétroviseur. "Fais gaffe à ce que tu souhaites, Ronald. La dernière fois que tu as voulu de l’action, c’est toi qui as fini avec un nid de Skolons sur la tête."

"C’était un entraînement, ça ne compte pas," rétorque Ronald avec un sourire éclatant. Sa chemise moulante trahit des muscles sculptés par des heures de musculation. L’extraverti de l’équipe, toujours prêt à relever un défi absurde.

Derrière eux, le fougueux Bastide 22 ans au cheveux noir corbeau, plus jeune, mais plus réfléchi, nettoie méthodiquement son arme. Il lève les yeux, l’air sérieux. "N’empêche, si cette planète est vraiment aussi morte qu’elle en a l’air, pourquoi nous envoyer ici ? C’est trop calme, même pour une mission de reconnaissance."

Paul hausse un sourcil, sans quitter la route des yeux. "Ordres des supérieurs. On explore, on sécurise. Si tout va bien, cette colonie deviendra une station de transit. Et nous, on passe pour des héros qui ont bravé l’inconnu. Tout bénéf'."

Mais derrière son sourire confiant, Paul ressent une pointe d’inquiétude. Il sait que dans les missions des Dargon, l’ennui précède souvent la catastrophe.

Depuis l’arrière, Bastide réplique avec calme, tout en resserrant la sangle de son fusil. "Préférerais-tu tomber sur un nid de Kavouris ? Crois-moi, ça devient tout de suite moins marrant." Ses yeux sombres fixent la nuit à travers la fente du blindage. Réfléchi et méthodique, il joue souvent le rôle de modérateur entre Ronald et Paul.

Paul, lui, esquisse un sourire en coin sans quitter la route des yeux. "Relax, les gars. On est là pour poser les bases. Pas de danger, pas de stress. Et si on s’ennuie trop, je trouverai bien un moyen de mettre un peu d’action."

Les deux autres éclatent de rire. Ils connaissent Paul. Aventurier dans l’âme, il a un don pour transformer l’ordinaire en spectacle. Ses petites aventures, souvent maladroites, sont devenues des anecdotes légendaires parmi les Dargon. Bastide le surnomme affectueusement "le héros des incidents inutiles".

Le seul événement marquant de la semaine s’était produit la veille, lorsque Paul avait tenté d’éplucher un fruit local avec son couteau militaire. Le fruit, coriace et glissant, avait eu raison de son imprudence : la lame avait ripé, entaillant profondément son biceps droit. Bastide et Ronald s’étaient tordus de rire, transformant l’incident en une anecdote moqueuse qu’ils n’étaient pas près d’oublier.

Un Mystère Émerge

Alors qu’ils traversent un plateau, un reflet inhabituel attire leur attention.

Ce soir-là, la routine est rompue. En surplomb d’une crête, ils découvrent une structure inattendue : Une anomalie. Paul ralentit et dévie de leur route initiale, intrigué. "Vous voyez ça ? Ça ressemble à une structure. Peut-être une ruine."

La curiosité électrise l’équipe. Les ruines, bien que rares, sont toujours synonymes de mystère, et parfois de danger. Ronald ricane. "Tu paries qu’il y aura au moins un trésor ou une saleté extraterrestre à exterminer ? Ça pourrait enfin valoir le coup."

Ils atteignent bientôt le site : une immense structure de pierre érodée, en partie enfouie sous des dunes. Des colonnes brisées se dressent comme des ossements dans le vent nocturne, et des symboles étranges ornent encore les parois épargnées par le temps.

"C’est quoi, ça ?" murmure Bastide, déjà prêt à descendre.

Bastide descend du véhicule le premier, fusil en main, examinant les lieux avec prudence. "C’est vieux… Très vieux. Et rien de tout ça ne figure dans les archives."

Il ajuste son casque, scannant la structure avec ses capteurs. "Aucune donnée dans les archives. Ça n’a pas l’air humain."

A la place passager Ronald sourit, enfin excité. "Alors, les gars, on fait quoi ? On entre et on ramène un souvenir ? Peut-être une tête de statue à poser dans la cantine ?"

Paul, cependant, est déjà hors du véhicule, scrutant les gravures qui ornent la façade. "On ne peut pas ignorer ça. Si c’est ce qu’on pense, ça pourrait être une découverte majeure."

Bastide hésite. "Majeure, ou dangereuse. On n’est pas équipés pour fouiller ce genre d’endroit."

Paul ne peut contenir son excitation. "On ne peut pas laisser ça sans inspection. Je vais jeter un œil à l’intérieur."

"Seul ? T’es sérieux ?" Bastide lève un sourcil sceptique. "On ne sait pas ce qui peut se cacher là-dedans. Ça pourrait être piégé, instable, ou pire."

Mais Paul, fidèle à lui-même, ne répond qu’avec un sourire et son fidèle couteau dégainé.

"Alors, reste là," répond Paul avec un sourire en coin. "Moi, j’y vais."

Ronald hausse les épaules. "Laisse-le faire. Il adore jouer les héros. Si ça tourne mal, on le tirera de là."

Une Découverte Funeste

À l’intérieur, l’atmosphère est glaciale. Le temple est sombre, son atmosphère alourdie par un air vicié et stagnant. Chaque pas de Paul résonne, comme si les murs murmuraient autour de lui. Paul avance prudemment, sa lampe balayant les murs couverts de gravures étranges. Les motifs semblent bouger à la limite de son champ de vision, mais à chaque fois qu’il s’arrête, tout redevient immobile. Il secoue la tête, rejetant cette impression comme un jeu de lumière.

Une douleur sourde monte dans son bras droit, là où la blessure infligée par son propre couteau la semaine passée semble s’être rouverte. Mais il ignore la sensation, absorbé par les gravures étranges qui dansent sous la lumière de sa lampe.

Au détour d’un couloir effondré, il trébuche sur une pierre et s’arrête net. Un bassin, rempli d’un liquide noir et iridescent, occupe le centre de la pièce. Les gravures qui l’entourent sont différentes, plus marquées, presque vivantes. Fasciné, Paul s’approche, ignorant les picotements dans son bras. Une goutte de sueur perle sur son front tandis qu’il tend la main, hypnotisé.

C’est alors que tout bascule.

Une ombre surgit du bassin. Invisible à l’œil nu, elle s’infiltre dans sa plaie ouverte. Paul titube, ses yeux se révulsent, et un hurlement guttural s’échappe de sa gorge. Il tombe à genoux, puis disparaît dans le silence.

Le Massacre

Quand Paul émerge enfin des ruines, il n’est plus lui-même. Ses traits sont déformés, ses yeux brillent d’un éclat inhumain. Bastide et Ronald, qui attendaient près du véhicule, se redressent aussitôt. "Paul ? Ça va ?" demande Bastide, méfiant.

— « Paul ? » Bastide fit un pas vers lui, inquiet. « Qu’est-ce qui se passe ? T’as trouvé quoi là-dedans ? »

Paul releva lentement la tête. Son sourire était vide, mécanique.

— « Vous devriez voir ça... C’est... magnifique. »

Sa voix était rauque, presque étrangère.

Ronald s’approcha, mais Bastide l’arrêta. Paul n’était plus lui-même. Son visage était livide, ses yeux voilés d’une absence dérangeante.

« Paul, ça va ? » demanda Bastide, inquiet.

— « Attends, regarde ses yeux. Ils... »

Mais Paul ne répond pas. Sa respiration est rauque, animale. En un éclair, il se jette sur eux avec une force décuplée. Ronald tente de l’immobiliser, mais un coup de couteau fend l’air et s’enfonce profondément dans son torse. Bastide hurle, levant son arme, mais hésite une fraction de seconde de trop. Paul – ou ce qu’il est devenu – frappe à nouveau, avec une violence aveugle.

Le reste ne fut qu’un chaos de cris étouffés et de chairs déchirées.

Quand le jour se lève, il ne reste plus qu’un carnage. Les corps de Bastide et Ronald gisent dans des positions grotesques, mutilés à l’extrême. Paul, quant à lui, a disparu.

Épilogue : Un Mystère Sans Réponse

L’enquête conclura que la planète abritait un parasite ancien, don l'ADN très proche connu sous le nom de Kavouri. Une forme de vie intelligente et prédatrice, capable de prendre le contrôle d’un hôte. Mais les réponses restent fragmentaires, et les Dargon décideront d’abandonner temporairement toute tentative de colonisation.

Paul Tharreau Antoine, éclaireur de légende, restera dans les mémoires comme l’homme qui a découvert, à ses dépens, une nouvelle forme de vie. Sa soif d’exploration aura été sa perte, et son histoire, tragique, viendra hanter les récits des colons de la colonie 23331.

Aujourd’hui encore, les vents de 23331 murmurent cette histoire. On dit que si vous écoutez bien, vous pouvez entendre les échos de Paul, hurlant dans l’éternité, rongé par le regret. Il voulait découvrir l’inconnu, et ce dernier l’a dévoré.




mardi 29 octobre 2024

Halloween colonie 21235.

 


Colonie 21235, surnommé la Péninsule aux Mille Lacs, sous un ciel ténébreux et épais, où l'eau semble dominer le paysage. Planète mystérieuse et froide, est plongée dans une obscurité d’encre. Ses lacs, vastes et noirs, miroitent par endroits sous les faibles lueurs d’une lune étrangère, donnant l’impression que des milliers d’yeux veillent depuis leurs profondeurs.

Au bord d’un de ces lacs, dans le poste de surveillance solitaire de la Colonie 21235, abrite le soldat Philippe, alias « Odin ». Perdue sur cette terre étrangère, Philippe, engagé dans les force spécial Dargon a l'âge de vingt ans veille en silence. Blond comme les blés de près d'un mètre quatre-vingt-dix à 32 ans, ce grand gaillard est toujours célibataire. Surnommé par ses camarades « Odin la pucelle » il a gagné ce sobriquet en raison de sa carrure et de son ardeur au combat (et son célibat). Pourtant, ce guerrier redouté cache un secret que ses camarades ignorent : Philippe a une peur panique de la solitude. Et ce soir, il est de garde seul sous le ciel noir et les vents froids dans l'obscurité. Abandonné à sa garde nocturne, entouré de ténèbres, il essaie de s’occuper l’esprit. Heureusement pour lui, cette nuit d’Halloween lui offre un réconfort inattendu : une montagne de friandises, une indulgence rare. Ses camarade a son égard ont laissé des bonbons à profusion dans le poste de garde. Le silence est lourd, chaque petit clapotis du lac résonne comme une menace. Heureusement, pour se distraire, Philippe, bien qu’inquiet, grignote joyeusement une poignée de friandises colorées, tentant de réprimer la peur qui grandit en lui.

« Bon, c’est Halloween après tout, rien d’effrayant à être tout seul, hein ? » marmonne-t-il pour se rassurer. Pourtant, un frisson lui parcourt l'échine, comme si quelque chose, quelque part, guettait dans l'ombre.

Un bruit lointain attire soudain son attention. Il plisse les yeux et scrute le lac, où une brume épaisse et inquiétante se lève, flottant à ras de l’eau. Au loin, il aperçoit des ombres indéfinissables, se mouvant lentement à la surface. Tout d’abord, il s’amuse, son imagination taquinée par les rumeurs : « Ah, je vois, une farce d’Halloween ! Les gars se sont surpassés. Sérieusement, la mise en scène, c’est un peu too much, non ? » Loin d’être nettes, elles semblent floues, mais il devine des silhouette au loin... et des regards braqués dans sa direction. Un sourire nerveux fend son visage.

S'est une blague on se moque de moi se dit Philippe... « arrêtez votre char, sa ne marche pas !
» ...  « Sérieux on ne me la fait pas a moi... je suis Odin ! » pas de réponse Philippe réplique « Sérieusement les gars, vous vous êtes surpassés pour le costume cette année ! Un peu trop, même, on dirait ! »

Les silhouettes se rapprochent, glissant sur l'eau d’un mouvement inquiétant, leurs yeux brillant dans la nuit comme les flammes d’une fête macabre. Philippe recule, son sourire se fige, une goutte de sueur perle sur son front. Ils sortent des eaux en silence, l’air déterminé, leur peau glissant sous la faible lumière comme des prédateurs affamés.

Mais les ombres s’approchent sans répondre. L’humour de Philippe fond comme les friandises qu’il grignote ; un frisson glacé lui parcourt l’échine. Il distingue maintenant des formes plus nettes : des bras aux articulations étrangement déformées, des corps luisants et suintants, qui émergent des eaux avec lenteur.

Philippe reste un instant interdit, tentant de ravaler sa peur et d’imaginer que tout cela n’est qu’un cauchemar. Mais l’instinct prend le dessus, et sa main attrape son arme tandis qu’il recule, les yeux rivés sur la horde de créatures. En désespoir de cause, il tente de se convaincre qu’il s’agit d’une farce particulièrement macabre.

« Arrêtez les gars, c’est bon ! Sérieusement, on ne me la fait pas à moi, Odin ! » lance-t-il, la voix tremblante. Mais les Kavouri s’avancent toujours, leurs yeux globuleux révélant une intention qui ne laisse place à aucun doute.

Il le sent désormais : ce ne sont pas ses amis déguisés. Ce sont les Kavouri !

Le combat fut âpre entre odin et les kavouri. Odin la bouche pleine de friandise baragouine dans le feux de l'action on ne ne sait quoi. Il n'es plus seul mais comme dit si bien le diction parfois il vaux mieux êtres seul que mal accompagné.

Mais les Kavouri ne perdent pas de temps. Ils lancent l’assaut, fondant sur lui, fendant l’air.

Les poches pleines de friandises et le cœur débordant de fureur, le combat est sauvage. Philippe, entre deux coups de poing et deux griffures, s’empiffre de bonbons pour canaliser sa peur. Les morceaux de sucreries volent alors qu’il tente de repousser les Kavouri, son souffle haletant et son cœur battant à tout rompre.

« Eh, les gars, franchement, arrêtez avec les costumes, vous faites peur à tout le monde ! » hurle-t-il en dépit de l'évidence, tentant désespérément de croire à une mauvaise blague. Mais, dans le fond, il sait bien que tout cela est bien réel.

Le premier Kavouri bondit, et Philippe, malgré la terreur, réagit d’instinct. Il tire, mais les créatures sont nombreuses, et leur peau visqueuse semble absorber les impacts. La bataille qui s’engage est brutale, acharnée. Philippe, entre deux coups, mord dans une friandise pour garder un semblant de sang-froid, ses cris d’agonie et de rage se mêlant au bruit sourd des poignard qui s’abattent sur lui.

Il se débat comme un diable, frappant, mordant, lançant des insultes incohérentes et des répliques qui perdent tout leur mordant face aux assauts. Les Kavouri, implacables, se jettent sur lui avec une voracité effrayante, comme s’ils célébraient leur propre Halloween, festoyant sur ce guerrier humain dans un silence macabre. Philippe s’écroule, dans un dernier souffle, marmonne ironiquement, la bouche pleine de sucreries, « On dit qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné… mais là, je… préfère encore… être… seul. »

Le silence retombe, brisé seulement par les bruits de mâchouillements des Kavouri, qui festoient autour de leur prise du soir. Le guerrier « Odin » a été dévoré en cette nuit d’Halloween, macabre destin Philippe a fini en friande ! Les Kavouri, infatigables, se jettent sur lui, mordant, lacérant, tournant autour de lui comme des charognards.

Au petit matin les colons et ses frères d'arme découvrent les restes épars de Philippe. Sa tête bien en chair rattaché a son corps en squelette encore paré de quelques vêtements en lambeaux. A coté de lui gisait des friandise d'halloween qu’il n’a pas eus le temps de finir.

La colonie 21235 fut perdu en se soir d'halloween. Les Kavouri ont attaqué en masse, et les rares survivants ont fui ou ont disparu dans la nuit. L'attaque laisse des traces funestes : l'ennemie les kavouri se sont fait des trophée avec les écussons brodé de sont uniforme, une attitude macabre et méprisante. Et dans un dernier hommage à la magie de cette nuit d'Halloween Certain ce sont fait des trophée de ces étranges symbole orange en forme de cucurbitacée. Cela les amusa pendant longtemps, la magie d'Halloween opéra se soir là dan la communauté kavouri. Symboles d’une fête qu’ils ne comprennent sans doute pas, mais qu’elles parodient avec une cruauté enfantine. Amusés et fiers de leurs trophées les Kavouri, évacuèrent leur troupe, décorés d’écussons humains et de petites citrouilles orange, exhibant le « grand esprit d’Halloween » à leur manière bien macabre.


lundi 27 février 2023

Assaut !

 


C.U.D. Cyborg des Unités Délite, Cantonné au combat rapprochée.

Pour être amputer de leur membres les unité cyborg sont constitué uniquement de volontaire.
Incorporer l'unité c'est accepter d'êtres transformer en machine de guerre.
Devenir cyborg à ces avantage surtout en combat rapprocher.

Leur doctrine corps et esprit se mue, un moral d'acier dans un corps d'acier.
Un pied dans la guerre un autre dans la tombe ! 
Leur membre amputer ont déjà leur stèle. 
Après l'acharnement des combats, le reste de leur humanité les rejoindras dans la tombe.

Même si rien de perceptible dans leurs regard ne parviens à insuffler la moindre émotion.
Ils ont nul besoin de parler leur corps meurtri est un témoin des stigmates des combats rapprochés.